Concours : Diaporamas ou Films ?

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Libres Propos

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Nous sommes dans la période des concours vidéo de notre Union Régionale (CINÉVIF) entre les Méliès de 2ème division et les Méliès de 1ère division …

Au cours de la 2ème division, parmi les nombreux films présentés, 2 ont été critiqués car étant des diaporamas et non pas des films. Cette remarque était tout à fait justifiée, et plus particulièrement pour l’un d’entre eux qui présentait une série de photos dans la pure forme d’un diaporama classique …

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Le document n’était pas inintéressant et les photographies bien faites, mais il était clair que l’on était en présence d’un diaporama !

Toutefois, ceci nous amène à réfléchir sur la question « vidéo vs diaporama » ; est ce que la différence est toujours aussi nette qu’elle l’était il y a quelques années et plus particulièrement avant l’arrivée en force du numérique accompagné du montage sur ordinateur utilisant des logiciels spécifiques pour la vidéo et la photo, et dans ce dernier cas, les logiciels permettant la réalisation d’un diaporama ?

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En effet, avant l’arrivée du numérique, la différence entre un film et un diaporama était claire !

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 « Le Film » c’était le domaine de l’image animée et « Le Diaporama » une succession d’images fixes avec entre elles des transitions diverses et éventuellement des associations d’images dans un même plan. Le point commun entre les 2 était la sonorisation.

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Avec le numérique, la différence n’est plus aussi nette. En effet l’utilisation de logiciels de montage plus ou moins sophistiqués permet en particulier pour la photo de faire relativement facilement un très grand nombre d’effets. Ainsi, il est possible de se promener dans une photo et fabriquer un panoramique qui peut également être obtenu en associant plusieurs photos prises côte à côte.

Bien d’autres moyens permettent d’animer et de faire parler des images fixes. Si on ajoute à cela une très grande diversité d’enchaînements entre les images on peut avoir des diaporamas qui se rapprochent d’un film.

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On a bien vu cette évolution dans l’ensemble des diaporamas qui ont été présentés au « Printemps de l’Image » organisé le 26 mars dernier par notre club, à tel point que je me suis pris à un moment à dire au public « nous allons passer au film suivant ! ».

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Toutefois si les deux domaines (vidéo et diaporama) se rapprochent, ils gardent chacun leurs adeptes. Manifestement l’approche initiale du photographe et du vidéaste sont différentes ; le photographe pensera d’abord à réaliser une photo la mieux composée et la mieux cadrée possible même si il n’oublie pas qu’elle devra s’intégrer dans une suite qui constituera le diaporama. Le vidéaste aura en tête le même souci mais en intégrant en plus la notion de mouvement et l’intégration de sa prise de vue dans un scénario.

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Ainsi il est intéressant de voir comment le développement du numérique et de la technique associée ont fait se rapprocher le diaporama et la vidéo qui étaient des domaines sensiblement différents.

Ceci ouvre – a ouvert – des perspectives nouvelles pour les photographes adeptes du diaporama qui leurs ont permis d’enrichir leurs possibilités de créativités et d’offrir ainsi des réalisations présentant des qualités nouvelles pour le plus grand plaisir des spectateurs.

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Michel DESGRANGES
Président du Club Audiovisuel du Bouchet
Le Zoom Survolté
Année 38 – N° 348 – Avril 2016


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CR Printemps de l’Image 2016

CAB

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Vif succès du Printemps de l’Image

Le 10ème Printemps de l’Image, organisé par le Club Audiovisuel du Bouchet, s’est tenu le samedi 26 mars dernier salle Louis Aragon à Vert-le-Petit.

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Ainsi, quatorze diaporamas ont été présentés par leurs auteurs à un nombreux public attentif et enthousiaste qui avait la possibilité d’échanger librement avec les réalisateurs après chaque projection.

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Cette année, force est de constater  l’augmentation du niveau global, confirmé par la qualité intrinsèque des œuvres proposées à nos regards. En particulier, certaines de celles-ci ont retenu plus particulièrement notre attention.

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L’originalité du sujet abordé, une recherche documentaire précise, une « mise en scène » photographique soignée sur le terrain, un traitement graphique pointu et harmonieux en amont, de belles images finalisées, le tout propulsé en aval dans un défilé temporel joliment orchestré : toutes ces différentes phases créatives et résolument maîtrisées n’ont pu que provoquer l’aboutissement de diaporamas numériques très remarqués. Ceux-ci étaient en outre appuyés par l’ajout de commentaires sobres et efficaces, d’éléments sonores originaux bien placés, de même que de musiques parfaitement bien choisies.

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En parallèle, une exposition attractive de travaux photos numériques du club accompagnait cette manifestation où le public a été invité à voter pour sa photographie préférée. Le dépouillement des votes a donné le résultat suivant : la photo arrivée troisième est celle de Christophe MORGADO avec sa composition très particulière sur la Tour Eiffel.

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Puis en seconde position, deux auteurs ex aequo comme l’année dernière, un arbre mort magnifié de Maurice DELAUZUN et une série de masques vénitiens de Jean-Pierre CLAVIER.

 

 

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Mais la photo « Coup de cœur » de ce 10ème Printemps de l’Image est celle de Maurice DELAUZUN représentant l’église du vieux village de Goussainville magnifiée.

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Bravo à toutes et tous !

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Enfin, ce 10ème Printemps de l’Image s’est clos par l’incontournable pot de l’amitié.

« Un très haut niveau de qualité technique et artistique, une excellente mouture 2016 ! ».
Olivier DARNAY, dimanche 27 mars 2016.

 


 

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Printemps de l’Image 2016

Le Printemps de l’Image

Samedi 26 Mars 2016

CAB

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Le Printemps de l’Image, organisé par le Club Audiovisuel du Bouchet est une présentation amicale de diaporamas numériques où des réalisateurs sont invités à présenter leurs réalisations personnelles. Après chaque projection, l’auteur est invité à discuter avec le public. Une exposition des travaux photos numériques du club accompagnera également cette manifestation ouverte librement au public. Une diffusion en avant-première, mardi 22 mars dernier, m’ a permis d’apprécier le très haut niveau de qualité technique et artistique de quelques-unes de ces œuvres et je ne peux que fortement vous recommander de venir découvrir cette excellente mouture 2016.
Olivier DARNAY, le 23 mars 2016.

Projections  : samedi 26 mars de 14h à 18h

Salle Louis Aragon

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ENTRÉE LIBRE, VENEZ NOMBREUX !


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Les Rencontres en revue

 « Les Rencontres d’Automne »

par LP/J.H.

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Article publié dans « Le Zoom Survolté »
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 « Il y a 33 ans, c’étaient des cinéastes ! »

Samedi 28 novembre, la salle Louis Aragon a accueilli, les 33èmes Rencontres d’Automne organisées par le Club Audiovisuel du Bouchet.

CABLors de son discours, Michel DESGRANGES est revenu sur l’origine des Rencontres : « Quand nous avons créé Les Rencontres d’Automne, qui aurait cru que 33 ans après, le dernier samedi de novembre verrait encore des vidéastes (il y a 33 ans, c’étaient des cinéastes !). Se réunir pour visionner des réalisations ? Alors ne boudons pas notre plaisir et savourons ce 33ème cru des Rencontres d’Automne ! ».

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Les premiers vidéastes matinaux s’installent, après le café de Bienvenue.

C’est par un diaporama de quelques minutes, des dessins réalisés par des humoristes du monde entier que le CAB a rendu hommage aux victimes des événements du 13 novembre.

Pour cette journée privilégiée, bien connue des vidéastes non professionnels d’Ile-de-France, 15 clubs avaient répondu présents, avec la particularité de réaliser des projections critiques à l’échelle de la région, en dehors de tout esprit de compétition, lors de son discours, le président avait souligné longuement cette particularité. Le programme est composé uniquement de nouvelles réalisations.

Cette année 28 films sont inscrits, soit plus de 6 heures de projections diverses. Les auteurs, dont la présence est obligatoire, ont ainsi le retour immédiat du public sur leurs œuvres, leur permettant d’éventuelles retouches avant de participer à d’autres concours, pour ceux qui le désirent, qu’ils soient de niveau régional ou national. Les Rencontres d’Automne, sont ouvertes à tous les vidéastes non professionnels, il n’est pas obligatoire d’être membre d’un club. Au plus fort de l’après-midi, les organisateurs ont été obligés d’ajouter des chaises, un très beau succès, plus d’une centaine de personnes présentes dans la salle. Cette année encore, la manifestation n’a pas failli à sa réputation, il y en avait pour tous les goûts. Avec le numérique, la qualité de l’image projetée est impressionnante sur un grand écran, c’est du grand cinéma !

La soirée s’est achevée par des échanges constructifs et amicaux autour d’un vin d’honneur et d’une part de pizza. Michel DESGRANGES et toute l’équipe du CAB, Olivier, Azarie, Florence, Jean-Pierre, Guillaume, Dominique, Laurence, Maurice vous remercient de votre fidélité et vous donnent rendez-vous le 26 novembre 2016 pour la 34ème Édition ! Ils remercient également tous les clubs participants, la municipalité, le Conseil Départemental de l’Essonne, l’Auberge du P’tit Bouchon et l’Intermarché local.

LP/J.H. (Le Républicain)

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Interview d’Auteurs – Réalisateurs durant les Rencontres.

 


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Le Vieux Village – Pierre MURILLO raconte …

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Pierre MURILLO raconte …

TÉMOIGNAGE
Pierre MURILLO, Artiste Peintre

INTERVIEW
Azarie AROULANDOM
Club Audiovisuel de Bouchet

Goussainville, samedi 18 avril 2015.

murillo_1PM : « Pierre MURILLO, artiste peintre. J’habite le vieux pays de Goussainville. Je suis arrivé, … J’ai eu ma mutation. J’étais professeur dans le Nord. J’y suis resté deux ans. J’ai été muté ici en 68. J’étais professeur de dessin à Goussainville et puis j’ai quitté l’enseignement et je me suis consacré à la peinture. J’ai quitté l’enseignement en 80 ».

AA : « Vous avez vécu le changement de cette ville et le changement de cette ville est du à quoi ? ».

PM : « La présence de l’aéroport ».

AA : « La présence de l’aéroport, donc l’aéroport de Charles de Gaulle … Ce changement est du à quoi, en fait ? ».

toit_avionPM : « Les autorités de l’aéroport sont venues faire une conférence à la salle des fêtes et ont dit aux habitants que ce ne serait plus vivable parce que l’axe des pistes allait passer sur le village. Ils nous ont dit que les avions allaient larguer leur excédent de kérosène sur le village à l’atterrissage. Ils nous ont dit qu’il décollerait un avion toutes les deux minutes. Et ils nous ont dit aussi que les possibilités d’insonorisation sont quasi inutiles parce que pour bien insonoriser, il faudrait tout boucher et vous vous asphyxieriez, quoi ! D’autre part, on ne prend en charge qu’une pièce par maison. Et ils ont dit aux gens : si vous voulez, on vous achète les maisons. Et ils nous ont dit que le village, quand ils auraient racheté tout le village, il allait être rasé ! ».

AA : « Et c’était en 1974 ? ».

PM : « Oui, en 1974 ! ».

 AA : « Et à cette époque-là, combien y avait-il d’habitants ? ».

 PM : « Un peu plus de 1 000 habitants ».

 AA : « 1 000 habitants … Et, après cette réunion, comment cela s’est-il passé ? ».

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PM : « Il y a eu une première vague de vente. Les gens ont vendu leurs maisons. Il faut dire que c’était des gens âgés. Et puis, l’aéroport proposait un prix supérieur au marché, parce que déjà, ce n’était pas très coté. Ce sont des maisons anciennes, mais aussi du fait de la présence de l’aéroport, ça devenait donc invendable. Enfin, il n’y avait que l’aéroport qui était un client et qui pouvait acheter… Et ils les achetaient un bon prix ! Voilà. Et alors, il y a eu une première vague de vente et puis il y en a eu une seconde. Je ne sais pas en quelle année … quand le Tupolev est tombé (3 juin 1973). Cela a beaucoup démoralisé les gens parce que cela a abîmé un quartier et qu’il y a eu 8 morts, sans compter les gens qui étaient dans le Tupolev (6), et beaucoup de blessés ».

AA : « Et c’est tombé sur un groupe de maison pas loin d’ici ? ».

PM : « Oui, sur un quartier pas loin d’ici, à deux kilomètres ».

 AA : « Donc, cela a effrayé les gens ! ».

 PM : « Oui, cela y a fait beaucoup ! Il y a eu une seconde vague de vente et puis après, cela s’est stabilisé. Quand ils ont dit qu’ils allaient tout raser, cela m’a paru bizarre parce que l’église est monument historique et qu’il y a un périmètre réservé tout autour : 500 mètres ! 500 mètres, de ce côté comme de ce côté, cela faisait tout le village ! Donc, premier mensonge de l’aéroport ! Second mensonge, quand ils disaient que les avions allaient larguer leur excédent de kérosène, c’est interdit ! Au même moment, il y avait eu une histoire : il y en avait qui avaient largué du kérosène sur la forêt de Fontainebleau et la cime des arbres était brûlée. Ils ont dit : l’axe des pistes va passer sur le village. J’ai pris ma voiture et je suis allé voir le chantier. Ils étaient en train de construire les pistes ».

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« Le clocher du village était nettement à gauche et effectivement la piste ici, elle passe à 500 mètres. D’autre-part, ils ont dit qu’il allait y avoir un décollage toutes les deux minutes. Ce n’est pas possible. Je me suis renseigné : les procédures d’envol prennent au moins cinq minutes. Ah oui, ensuite : que les gens n’avaient le droit de vendre qu’à l’aéroport, qu’ils avaient dit, alors que c’était faux ! Je suis allé me renseigner à la préfecture et à la préfecture, ils m’ont demandé : c’est l’aéroport qui vous a dit ça ? Je leur ai dit : mais vous savez, ils ne nous ont pas dit que ça ! warning_villageLa secrétaire m’a alors dit : mettez moi tout, envoyez moi une lettre, mettez moi tout par écrit ! Ils ont payé les maisons trois francs six sous. Ils ont acheté les maisons mais ensuite, c’était pour loger leurs techniciens parce que, étant de l’aéroport, ce ne sont pas eux qui feraient des histoires pour le bruit ! ».

« Et puis, il y a eu trois suicides. Il y a eu un couple de personnes âgées qui avait vendu à l’aéroport mais l’endroit qu’ils avaient acheté ne leur convenait pas. Ils ne s’y sont pas faits, vous voyez. Vous savez qu’une personne âgée perd la capacité d’adaptation. Ils ont voulu revenir sur la vente, l’aéroport s’est opposé et ils se sont suicidés au gaz ! ».

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« Et puis ensuite, il y a eu le boucher, un jeune. Il a vu sa clientèle fondre. Il a fermé sa boutique. Je le voyais trainer dans les rues et puis un jour, j’ai appris qu’il s’était suicidé. L’aéroport s’est fait remettre en place ! On leur a dit : vous ne tenez aucun compte de l’élément humain. C’est le moins qu’on puisse dire ! ».

AA : « Sur les milles habitants au départ, combien sont partis ? ».

PM : « Aujourd’hui, il reste 350 habitants. Il y a des maisons restaurables, mais il y en a d’autres … ruineCe sont des constructions anciennes avec pierres et chaux. Vous savez, si la maison n’est pas chauffée, la chaux s’humidifie, le mur gonfle et puis ça tombe quoi ».

 AA : « On a vu un genre de château … C’est quoi ça ? ».chateau_1

PM : « Ici là ? Mais oui ! On l’appelle le château mais c’est une maison bourgeoise. Au mois d’août, il n’y avait personne et ça m’a été raconté … ».

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PM (Suite) : « Il y a eu le feu. Les pompiers sont arrivés. Il n’y avait pas de pression aux bornes d’incendie. Dans ces cas-là, on fait venir le camion-citerne ! Et bien non, ils ont laissé brûler ! Et alors là, ça se dégrade mais les quatre murs sont encore costauds quoi ! Ce sont des murs larges comme ça et en pierres taillées. Parce que vous avez des maisons en pierres aussi, mais ce sont des pierres en tout venant. Ce n’est pas si costaud que des pierres taillées. Les pierres taillées, elles restent en place, vous voyez ! ».

AA : « Pour les mensonges qui ont été évoqués au départ, c’était pour acheter les terrains pour mettre leur personnel ? ».

PM : « Pour mettre leur personnel, comme ils l’ont fait à Athis-Mons ! ».

AA : « Mais, ils ne l’ont pas fait ? ».

PM : « Quand au bout de dix ans, j’ai vu que rien ne se faisait, alors là, j’ai fait venir la presse quoi ! J’ai fait venir les journalistes de Libération. ça a fait du tapage ! Alors, ils n’ont rien fait ! … Ce qu’ils ont fait, c’est faire courir des bruits sur moi quoi ! Quant à la préfecture, alors là, je suis marqué à l’encre rouge ! À çà, de leur avoir écrit, ça va ! Mais d’avoir fait venir la presse … ».

AA : « Vous êtes grillé quoi ! ».

PM : « Hé oui et d’ailleurs, il n’y a que depuis quelques temps que je peux exposer au salon du Val d’Oise ! ».

AA : « C’est vrai ? ».

PM : « Hé oui, j’étais interdit quoi ! Interdit par le département ! ».

AA : « En tant que peintre ? ».

PM : « Oui, Oui ! ».cimetierePM (Suite) : « Ici, c’est vraiment ceux qui ont une tombe familiale … Ils n’enterrent plus ici. C’est ceux qui ont un caveau de famille … ».

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« Quand le village marchait, on faisait des fêtes ici ! On faisait des repas champêtres. Et puis même après, avec les habitants qui restaient. C’est moi qui m’en suis occupé à ce moment-là ! Fallait pas arrêter la tradition ! On faisait toujours un repas champêtre dans le parc là, et puis aussi, il y avait un jeu très ancien, le jeu de la potence. C’était une potence, qui était à cette hauteur et on suspendait un gigot, un gigot de mouton. Et à six mètres par-là, en lançant des bâtons, il fallait d’abord casser l’os et puis casser le tendon. Celui qui le faisait tomber, il le gagnait.

L’aéroport avait dit à ma municipalité qu’ils prendraient deux mille emplois sur Goussainville … Il y en a cinq cent, autour de cinq cent quoi, ce qui est quand même pas mal ! Mais alors, si au nom de l’emploi, on autorise les gens à faire n’importe quelle escroquerie, ça va plus quoi, hein ! On n’était pas très bien vu quoi ! Alors, avec un groupe, on leur disait : ho, un beau jour dit, on fera une commune libre ! … Alors, ils ricanaient quoi ! ».

AA : « Vous êtes des rebelles ! ».

PM : « Oh oui-oui, on s’était appelé les Résistants, quoi !

AA : « Les Résistants ! ».

PM : « Les Résistants … ».

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PM (Suite) : « Elle a vu que j’étais là avec mon appareil … Alors, elle a pris la pause, là. Mais, gentille, hein ! Elle m’a parlé mais seulement, je ne comprends pas deux mots d’allemand ! C’est très dur à faire la Joconde, hein ! »

AA : « Ah oui ? … C’est vrai ça ? ».

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PM : « Je l’ai fait plusieurs fois mais chaque fois, c’est un boulot, heu … délicat, hein ! Vous voyez, pour faire son sourire là, c’est … Presque tous les personnages de Vinci, ils ont toujours ce sourire … ».

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PM : « D’après un gisant, on m’a demandé d’en faire le portrait, alors je l’ai fait un peu de trois quart ».

AA : « Et qui c’est, lui ? ».

PM : « C’était un diplomate ! ».

AA : « À l’époque, il y avait le Concorde … ».
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 PM : « Oui, mais il passait une fois par jour, quoi ! Il passait une fois par jour, à onze heures et quart ! Ça me servait de pendule quoi, hein ! Je racontais, … le bruit durait cinq secondes : j’entendais « WRRROUARRRRRR !!! … » et puis, il était passé ! ».


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Pierre MURILLO, Artiste Peintre.
Reportage au vieux village de Goussainville, « Le Vieux-Pays ». Club Audiovisuel du Bouchet. Samedi 18 avril 2015.

 


Le Vieux Village de Goussainville

Mardi 28 avril 2015, 19H15
par Laurence Tourte, Club Audiovisuel du Bouchet
Article publié dans « Le Zoom Survolté »
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Goussainville, le Vieux Village, samedi 18 avril 2015.

zoom_339_phot1BÀ partir d’une idée de Jean-Pierre, vidéastes et photographes du CAB, nous sommes partis à la découverte du mystère du village abandonné de Goussainville dans le 95, à une heure de route de Vert-le-Petit. Côté météo, la chance était avec nous, un petit vent frais mais un superbe soleil. À moins d’un kilomètre, à vol d’oiseau, des pistes de Roissy, survit un village fantôme, nid de maisons murées recroquevillées autour d’une église du XVIe siècle.

C’est le Vieux Pays de Goussainville, autrefois cœur historique de la ville, il s’est peu à peu transformé en « village fantôme » depuis la construction des pistes de Roissy. Notre promenade a commencé au hasard, par la rue du pont prolongé, zone habitée, pas de ruines.

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Puis derrière un mur à moitié écroulé que nous enjambons facilement, dans d’un parc très bien entretenu, au milieu d’une belle pelouse, nous découvrons la ruine du château de Goussainville.

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En fait de château, c’est d’une maison bourgeoise qu’il s’agit. Elle est bâtie dans le parc de l’ancien château, d’où son surnom, aux environs de 1860. Malheureusement, une balustrade entoure complètement la demeure dont il ne reste que les murs, un incendie a terminé la destruction de cette demeure en pierres taillées, une marquise rouillée surplombe encore le perron de la porte d’entrée. Les plus téméraires réussissent à trouver un passage dans la balustrade, c’est vraiment dommage d’avoir laissé à l’abandon une si belle demeure.

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Dans le parc, nous passons un bon moment à photographier l’église Saint Pierre-Saint-Paul, très belle église qui appartient à la commune et qui a été classée aux monuments Historiques en 1914, l’église n’est pas en ruine, les travaux de restauration semblent récents, le petit cimetière derrière l’église a aussi attiré l’œil des vidéastes et des photographes. Enfin dans la rue brûlée, nous découvrons des maisons murées, des graffitis, un piano dans une maison non murée que nous visitons prudemment. En longeant cette rue, on aperçoit des toits effondrés, des murs d’où s’échappent des branches d’arbres, mais aussi des maisons habitées et entretenues.

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Au bout de la rue, une école dont la façade a été rénovée récemment, c’est peut-être le témoin d’un projet de réhabilitation du vieux village déserté. Figé dans les années 70, petit à petit il se meurt. Ce qui a sauvé le village de la destruction, c’est cette église protégée par les Monuments Historiques et quelques dizaines d’habitants irréductibles qui ont refusé de quitter les lieux.

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Après un repas sympathique au Courtepaille de Goussainville, grâce à la sagacité d’Azarie, l’équipe réalise l’interview d’un habitant, Monsieur Pierre Murillo, artiste peintre, installé au Vieux Pays depuis 1968 et qui connaît toute l’histoire ! Mais, je ne vous en dis pas plus, les surprises seront pour les prochaines « Rencontres d’Automne » et le prochain « Printemps de l’Image ». De retour, très heureux de cette belle journée, il nous reste à retrousser nos manches pour partager nos découvertes avec vous.

Laurence Tourte
« Le Zoom Survolté »
Année 37 – N° 339 – Mai 2015


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Sortie Club au Vieux Village de Goussainville

Mardi 28 avril 2015, 19H04
par Jean-Pierre Clavier, Club Audiovisuel du Bouchet
Article publié dans « Le Zoom Survolté »

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 Libres Propos

Une autre façon de stimuler les adhérents d’un club est d’organiser une ou des sorties communes. C’est ce que nous avons organisé le 18 avril dernier. Nous avions organisé une sortie photo et vidéo dans le vieux village de Goussainville après la lecture d’articles sur le sujet.

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Six adhérents se sont rendus disponibles pour participer à cette sortie. Le soleil étant de la partie, nous avons bénéficié d’une belle lumière mettant en relief la magie du lieu. Ayant pris contact avec un habitant, nous avons réalisé une interview très intéressante sur l’histoire récente du village.

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Ces images serviront pour réaliser un docu-reportage et un ou deux diaporamas. Ainsi les deux sections seront mises à contribution pour réaliser des montages qui seront présentés aux Rencontres d’Automne et au Printemps de l’Image; de quoi s’exercer sur les logiciels grandeur nature. Cette expérience sera reconduite car formatrice pour les participants et frustrante pour ceux qui n’ont pu y participer, le plus gros problème étant de trouver une date ou le maximum de personnes sont disponibles en même temps.

TAG_4BAu mois de juin prochain, nous avons prévu deux tournages de films; là aussi, toutes les bonnes volontés du club seront mises à contribution afin d’apporter leur aide sur les tournages. Ce genre d’expérience, nous l’avons déjà pratiqué pour des tournages de films, mais moins souvent pour la photo, une erreur qui sera réparée avec les prochaines sorties et tournages de films. Car pour qu’un club fonctionne bien, hormis la sympathie réciproque entre ses adhérents, il est important qu’il y ait des travaux en commun inter sections motivant chacun de nous, c’est ça je pense les bases et l’intérêt d’un club.

Jean-Pierre Clavier

Le Zoom Survolté »
Année 37 – N° 339 – Mai 2015


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